Routes des mémoires en Bourgogne-Franche-Comté
Porté par les académies de Dijon et de Besançon, le projet « Routes des mémoires en Bourgogne Franche-Comté » invite collégiens et lycéens à explorer l’histoire de leur région à travers trois itinéraires mémoriels liés à la Seconde Guerre mondiale : celui des Justes parmi les Nations, celui des Tirailleurs ou encore celui des Tsiganes.
Ce projet s’inscrit dans le plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine, qui prévoit notamment une visite mémorielle obligatoire pendant la scolarité des élèves.
Fortement soutenu par de nombreux partenaires (la Dilcrah, la Fondation Maginot, le Comité français pour Yad Vashem, l’Université de Bourgogne, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, le Musée de la Résistance en Morvan de Saint-Brisson, les Archives départementales, l’ONAC-VG…), ce travail collectif a vocation à être enrichi progressivement. Mis à la disposition des établissements et du public, il illustre ainsi les nombreuses compétences et connaissances acquises par les élèves ainsi que leur engagement dans des valeurs républicaines fortes.
En s’appuyant sur ces lieux de mémoire de proximité, les élèves ont réalisé un panneau numérique et un podcast que nous vous invitons à découvrir ici.

Le titre de « Juste parmi les Nations » est attribué depuis 1963 par Yad Vashem, institut international pour la mémoire de la Shoah, à de personnes non juives qui ont sauvé une ou plusieurs personnes juives pendant la Seconde Guerre mondiale, au risque conscient de leur vie et sans demande de contrepartie.
C’est la plus haute distinction civile décernée par l’État d’Israël. Elle honore plus de 28 200 personnes dans 51 pays dont plus de 4 200 en France.
Écoutez les podcast de la Route des Justes parmi les Nations

Route de la mémoire des tsiganes
« Tsiganes » est le terme générique institutionnel choisi en France dans les années 2000 pour recouvrir une réalité plurielle : Roms, Gitans, Tsiganes, Gens du voyage, Romanichels, Sintis, Manouches, Kalés, Yéniches et autres Voyageurs… Pendant la Seconde Guerre mondiale, on parlait de « Nomades ».
Depuis 1912, ils étaient déjà soumis à des contrôles avec l’instauration des carnets anthropométriques (qui ne sont supprimés qu’en 1969). A partir de 1939, ils sont assignés à résidence, privés de toutes ressources. Les premiers camps d’internement sont créés en 1940 en zone occupée. En janvier 1944, le convoi Z déporte 351 «Nomades » dont 145 Français, à Auschwitz-Birkenau.

Route de la mémoire des tirailleurs
Les régiments de tirailleurs sont créés en 1857 par Napoléon III pour aider la conquête coloniale. Souvent appelés « tirailleurs sénégalais », ces soldats sont issus en fait de toutes les colonies françaises de l’Afrique subsaharienne, de l’Afrique du Nord et de l’Asie et combattent pour la France lors des deux guerres mondiales.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les tirailleurs sont emprisonnés par les Allemands sur le sol français ou massacrés. Certains parviennent à s’échapper et rejoignent les maquis. Dans les colonies, d’autres s’engagent dans la résistance gaulliste comme Félix Éboué.